The French Philosopher

Epicure écrit : “celui qui dit que le temps de philosopher n'est pas encore venu, ou que ce temps est passé, est pareil à celui qui dit, en parlant du bonheur, que le temps n'est pas venu ou qu'il n'est plus là.” Pour lui, le fondement de toute réalité est la sensation corporelle. La morale épicurienne est une morale qui fait du plaisir le bien. Il explique qu’il “n'est pas possible de vivre de façon bonne et juste, sans vivre avec plaisir.” Et quand il dit que le plaisir est notre but, il n'entend pas par là “les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle”. Plutôt “l'absence de souffrance corporelle et de troubles de l'âme.” L’ataraxie est la clef du bonheur parce qu’elle procure le plaisir suprême. C’est cette tranquillité de l’âme, la profonde quiétude découlant de l'absence de tout trouble ou douleur. Certains d’entre nous ont plus le réflexe de penser avec leur tête qu’avec leur coeur ou leur corps. Epicure suggère de nous reposer sur nos cinq sens pour nous connaître. Quand j’y pense, si je m’étais plus reposée sur mes sens pour guider mes choix de jobs, j’aurais pris de bien meilleures décisions. Est-ce qu'Epicure pourrait m’aider à trouver celui dans lequel je m’épanouirai ?

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La crise actuelle du coronavirus semble avoir favorisé la propagation de fausses nouvelles, accueillies avec crédulité ou encore foi dans les théories conspirationnistes. Cela me désole parce que je suis convaincue que l’ignorance asservit et qu'il est indispensable de faire preuve de discernement vis-à-vis des discours que l’on peut entendre pour se former une pensée critique qui nous soit propre. Je me suis interrogée sur ce qui constitue la frontière où l’on bascule d’une réflexion critique à un raisonnement complotiste. Quelle juste posture préviendrait la pensée critique de sombrer dans les théories conspirationnistes ? Plus ambitieux encore, est-ce qu’il est possible d’encourager quelqu'un d'autre à ne pas se laisser emporter par le complotisme et les fake news ?

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J’ai à coeur de creuser la notion de quête identitaire. Là où je me trouve de mon chemin, je me sens à un carrefour. Je me suis demandée d'où je venais et, aujourd’hui, je m’interroge à la fois sur ce que j’ai envie d’incarner, ce que cela signifie pour moi d’être une femme accomplie, et ce que je souhaite transmettre, la manière dont je veux rayonner.

Ces dernières années, je me suis mariée, je suis devenue maman, j’ai changé 5 fois de travail et plus de fois de maison. Mais surtout, j’ai acquis un début de sérénité, commencé à comprendre qui je suis et découvert la capacité de trouver en moi comment m’épanouir et devenir qui je veux être. J’ai été aidée pour lever la tête vers le ciel et découvrir l’étoile qui éclaire mon chemin pour me révéler à moi-même. C’est le plus beau cadeau qui m’ait été fait et je veux continuer inlassablement cette quête, et permettre un jour à mon tour à celles et ceux qui souhaitent y travailler de les aider à découvrir qui ils ont envie d’incarner.

Je partage ici ce qui me guide pour trouver mon chemin dans l’obscurité.

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L'ignorance asservit, alors il est essentiel de penser par soi-même. Mais pour se faire notre propre opinion, pour construire une opinion critique, qu’est-ce qu’on fait ? 

En premier lieu, on découvre ce qui se dit, on écoute les experts, on est ouvert à toutes les opinions. Et puis ensuite, on essaye de prendre du recul, d'avoir un esprit critique. De comprendre d'où parle les gens, leurs présupposés idéologiques. Enfin, on filtre avec nos propres valeurs. Au final, on va avoir autant d'opinions que de personnes. 

Le progrès technologique génère sans cesse de nouveaux débats éthiques. Avoir une opinion est de plus en plus compliqué. Ensemble, on va examiner les opinions d’experts de manière critique pour être capable de construire notre propre opinion.

J'aime beaucoup ces mots de Victor Hugo :

"Quand on n'a pas en soi la lumière intérieure que donne l'instruction, […] on n'est qu'une tête du troupeau multitude, qui se laisse faire, et que le maître mène tantôt à la pâture, tantôt à l'abattoir. […] La liberté commence où l'ignorance finit."

Soyons libres, ayons de l'esprit critique.

PS : Cet enregistrement est la captation d'une conférence à Web2day en 2019, vous pouvez retrouver la vidéo ici : https://web2day.co/event/ethique-et-tech-comment-construire-sa-propre-opinion/ 

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Peut-on changer le monde sans libre-arbitre ? Une réflexion à partir du Stoïcisme. Les stoïciens considèrent qu’il y a un destin, un ordre du monde. Faut-il comprendre que, selon eux, il n’y a pas de libre-arbitre et que le monde est déterminé ? Pas exactement. Leur position est plus subtile. La liberté au sens des stoïciens me paraît particulièrement adaptée aux situations de crises existentielles où les espoirs de changements sont quasiment inexistants. Et je me demande si la liberté de penser pourait suffire à changer le monde.

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